Alors que la lutte contre la réforme des retraites ne faiblit pas et que le gouvernement ne semble pas disposer à négocier, Françoise Hardy a donné son avis sur la situation. Étonnamment, alors que la plupart des artistes vont plutôt dans le sens des Français, elle prend tout le monde à contre-pied en soutenant la réforme développant ses arguments dans le Journal du Dimanche. Elle explique notamment pourquoi elle a refusé de signer la tribune paraphée par plus de 300 artistes.
"Je m'intéresse aux réalités économiques et j'ai compris qu'il y a plusieurs raisons impératives d'effectuer une réforme des retraites. Tous les pays européens ont mis l'âge de retraite à 65, 66 ou 67 ans, sauf le nôtre dont la dépense publique est la plus élevée d'Europe qui a une dette publique de 3 000 milliards d’euros avec un taux d’intérêt de 3%, lequel risque d’augmenter encore, ainsi qu’un déficit budgétaire de longue date autour de 164 milliards d’euros, à cause, entre autres, du coût du travail trop élevé pour que les productions françaises soient compétitives. Et puis les retraités vivent de plus en plus longtemps et, actuellement nous n'avons même pas deux actifs pour un retraité. Pour vous dire la vérité, j'ai honte de ce qui se passe dans une France qui se laisse manipuler et désinformer par des extrémistes, de gauche ou de droite: la LFI, la Nupe, Marine Le Pen, etc"
Elle va même plus loin en insistant sur le fait que les "grèves répétées aggravent la situation économique avec les problèmes de transport qu'elles provoquent".
"[Ces grèves] empêchent beaucoup de gens de se rendre normalement à leur travail et même certains d'entre eux de travailler. Sans parler de toutes les violences et des nombreuses dégradations matérielles inadmissibles dont les réparations coûtent cher..."
Une prise de position tranchée qui risque de faire grincer des dents...