On le sait, Kendji Girac n'a pas eu une enfance "classique", lui qui a grandi et vécu dans la communauté gitane, principalement dans le Sud-ouest de la France. Pendant tout le début de sa vie, il a beaucoup bougé, a vécu une scolarité parfois un peu compliquée, et même si cette jeunesse lui a apporté beaucoup de bonheur, cela a aussi fini par le mettre un peu "en décalage" avec le reste de la société. Par exemple, jusqu'à il y a assez peu de temps, le chanteur ne savait pas ce qu'était un Premier Ministre !
L'interprète de "Gitano" était de passage dans une émission de la radio RTL, et il a été interviewé par Marc-Olivier Fogiel dans le cadre de la sortie de son livre "Mi Vida", dans lequel il revient sur plusieurs passages de sa vie. Il explique notamment avoir vu sa vie changer après sa victoire dans "The Voice", lui qui est passé d'une vie très simple à quelque chose de plus complexe, et a dû notamment d'intéresser à l'actualité, pour comprendre le quotidien de son public :
Je sais pas si je peux appeler ça un mal-être, parce qu'en fait, je voulais à la fois profiter de ma vie, de ma jeunesse et de ma simplicité, parce que moi, une guitare avec des amis sur une plage, ça m'allait très bien.
Mais il affirme tout de même avoir appris à apprécier cette nouvelle vie-là, car l'amour que le gens lui portent, ça procure un sentiment incroyable, et que cet amour du public est un véritable trésor. Cependant, dans son livre il raconte aussi comment il se trouvait parfois en décalage avec le reste de la France. Marc-Olivier Fogiel lui demande notamment :
On voit bien, mais on voit bien le décalage. Par exemple, quand vous êtes invité au 20 heures de TF1 après la victoire avec Mika, vous croisez Manuel Valls, à l'époque Premier ministre, vous parlez naturellement catalan et vous demandez à Mika : ‘Mais c'est quoi un Premier ministre ?’ Vous ne savez pas ce que c'est un Premier ministre ?
La réponse du chanteur nous tire un sourire, même si soyons honnête : vu la tête de nos derniers Premiers Ministres, on peut aussi se dire que Kendi Girac n'a rien loupé !
Ben, la politique, non, je ne m'étais jamais intéressé. Et donc, moi, je lui ai parlé en toute aisance en catalan, je ne ressentais pas de stress. Et Mika, il me dit : ‘Mais toi, tu parles comme ça, normal, le Premier ministre ?’ J'ai dit : ‘C'est qui le Premier ministre ?’
La preuve qu'on peut aussi très bien vivre en ne s'intéressant pas à la politique, un rappel qui va peut-être s'avérer utile dans les prochains mois...
