Lio s'est rasé le crâne, Lio a fait appel à son public pour pouvoir enregistrer son prochain album et aujourd'hui, Lio s'explique. Pour elle, il n'y a pas 36 solutions : le milieu artistique et ceux qui le dirigent ne veulent plus d'elle. L'indépendance est donc la seule solution pour continuer sa carrière comme elle l'a expliqué dans l'émission "RTL Bonsoir".
"Ils ne veulent plus de moi depuis très très longtemps. Certainement encore moins dans une proposition d'un album pop joyeux. Qui dit joyeux dit plein d'énergie, ça raccroche au juvénile. Moi je ne suis pas juvénile. Les instances dirigeantes ne sont absolument pas intéressées, sauf à me voler ce que j'ai mis des années à récupérer, qui sont mes droits, mon catalogue. Est-ce que j'ai encore envie de cette négociation-là ?"
Elle explique sa mise au ban par ses prises de position très tranchées sur des sujets clivants comme la violence faite aux femmes. Pour elle, sa réputation a pâti de son engagement.
"C'est très évident. (...) Je me suis vue, absolument, mise de côté par tout le métier parce que ce n'était pas glamour d'être une femme battue et que j'avais décidé de ne pas le cacher [...] C'était pas glamour et très hystérique de parler de l'assassinat de Marie Trintignant. Ma carrière a été mise sous cloche."
Avec sa demande de financement participatif, Lio a déjà récolté 30 000 euros, de quoi débuter son travail.
"Je n'ai pas assez d'argent avec 30 000 euros. Mais je peux faire un budget, et je peux demander des subventions au patriarcat. (...) Ça me permet de démarrer un process. J'ai quatre maquettes super dont trois chansons franchement géniales avec trois nanas d'enfer."
Ira-t-elle au bout de sa démarche ? On lui souhaite en tout cas.