Le 14 avril dernier, Alain Chamfort est revenu sur un épisode douloureux de son enfance. Lors d'une interview accordée à La Tribune Dimanche, l'interprète de "Paradis" a dévoilé avoir été envoyé seul par ses parents dans un centre de santé à Hendaye afin de soigner ses difficultés respiratoires, à seulement 4 ans.
"Je devais avoir 3 ans et demi, 4 ans. Ma soeur ainée devait veiller sur moi, mais on nous a séparés dès notre arrivée. À l’époque, on ne mélangeait pas les filles et les garçons. D’un seul coup, je me retrouve sans mes parents, sans ma soeur, sans repères au milieu d’infirmières ni diplomates ni pédagogues, d’enfants malades parfois paralysés. Un changement horrible. Cela a duré six mois. Il a fallu que je m’invente un imaginaire pour me consoler. (…) La musique a dû jouer un rôle à l’époque, inconsciemment. L’idée était déjà de se construire une espèce de protection."
Ce souvenir a laissé une marque indélébile sur le chanteur de 75 ans, qui a révélé que ce traumatisme avait inspiré sa chanson "La plainte du blessé léger".
Alain Chamfort a également profité de cet entretien pour revenir sur sa carrière et son ultime album, "L'impermanence".
"J’ai annoncé que 'L’Impermanence' serait mon ultime disque car, selon moi, le modèle de l’album est obsolète. Les gens écoutent une chanson, deux chansons, jamais un disque dans son entièreté. Et puis je ne voulais pas livrer un album de trop. Mais je ne suis pas encore bon pour la retraite, je vais continuer à composer, enregistrer des chansons. Des choses plus expérimentales peut-être, des choses jamais faites… Je voulais que ce disque soit à la fois crépusculaire et lumineux, comme pour garder le meilleur du passé, pour prolonger le plus possible un état, une vibration."