Invitée de l'émission "20h30 dimanche" sur France 2, Juliette Armanet est revenue avec émotion sur les souvenirs de sa grand-mère atteinte de la maladie d'Alzheimer. Si la vieille dame oubliait tout, il y a une chose qui restait très vive dans son esprit, la musique. Et si sa petite-fille venait à faire une erreur au piano, elle la reprenait immédiatement comme l'explique Laurent Delahousse en introduction.
"C’est fou, le seul territoire mental qui lui restait, c'était la musique. Elle ne se souvenait plus de son prénom, ni même de qui j'étais, par contre, quand je lui jouais du piano, alors là, si je me plantais dans une note, elle me disait : "Ah non, non ! Attends, ça ne va pas du tout. C'était son unique territoire de liberté. C'était ce qui lui restait comme espace de conscience."
Consciente des ravages de cette maladie connue mais à laquelle il n'existe aucun remède, Juliette Armanet a consacré un film à sa grand-mère. L'interprète de "Flamme" voulait aussi souligner l'importance de la transmission dans sa famille.
"J'ai fait un documentaire sur elle parce que je voulais me souvenir de ça et puis parce que la musique dans ma famille, c'est une histoire de transmission. Ma grand-mère a appris à ma mère à jouer. Ma mère et mon père m'ont appris la musique. C'est beau de savoir transmettre son amour de l'art."
Dans les colonnes de L’Obs, déjà, la chanteuse avait abordé ce sujet, remerciant ses parents au passage.
"Ils nous ont transmis cette passion sans jamais nous forcer à devenir musiciens. Le fait qu'ils en parlent, qu'ils en écoutent, qu'ils en jouent sans cesse a ouvert mes oreilles et mon cœur à la musique."
L'histoire de Juliette Armanet, de sa grand-mère et plus généralement de sa famille est un exemple de plus de l'incroyable pouvoir de la musique...