Benabar n'y est pas allé par quatre chemins lors de son passage dans "On refait la télé" sur RTL ce week-end. Il a été sans concession quand il s'est agi de donner son avis sur les cérémonies de prix en général et sur les Victoires de la musique en particulier et sa déclaration risque de faire couler beaucoup d'encre.
"Je pense qu'il faut que ça s'arrête un petit peu, tous ces gens qui prétendent faire la pluie et le beau temps et qui ne font que tricher sur la météo, être entre eux."
Mais il a ensuite été encore plus loin en comparant à la cérémonie à "une démocratie où il n'y aurait que les gens de gauche qui voteraient" jugeant ainsi qu'elle était "parfaitement corrompue".
Outre le système des votes auquel le chanteur n'adhère pas particulièrement, il a trouvé aberrant l'absence des catégories "Révélation scène" et "Concert" qui ont été enlevées du palmarès à cause de la pandémie de coronavirus qui a obligé les concerts à s'arrêter.
"Je n'ai pas trouvé ça bien qu'il n'y ait pas de Victoire de la scène, surtout, parce qu'il y a des gens qui ont tourné cette année et c'est eux qu'il fallait récompenser. Un tourneur qui est dans la difficulté, justement, plutôt que de parler entre deux petits fours sur le plateau".
Le mal devrait être réparé, selon les organisateurs des Victoire, lors de l'édition 2021 qui prendra en compte les deux dernières années pour décerner ses récompenses.
"Là c'était encore une fois la preuve d'un petit groupe qui a pris le contrôle et qui confisque en prétendant être 'la' musique. Ils ne parlent pas en mon nom tous ces gens-là. Et il n'y avait rien pour les rappeurs, pour ceux qui font du métal... Il y a vraiment un mépris".
Il a continué sa diatribe et ses critiques en expliquant que, selon lui, les résultats étaient courus d'avance.
"Si tout le monde avait été respecté, le palmarès n'aurait pas été le même. On savait tous, et ceux qui vous disent le contraire sont des menteurs, à deux noms près, quel serait le palmarès des Victoires de la musique un an avant".
Souvent critiquées, les Victoires de la musique ne l'ont peut-être jamais été aussi abruptement. Cela suffira-t-il à faire bouger les lignes ?
