Enfant star : reconnaissez-vous ce mannequin ?

« Le mannequin qui parle »

Inès Marie Lætitia Églantine Isabelle de Seignard de La Fressange dite Inès de La Fressange, née le 11 août 1957 à Gassin, dans le Var, est un ancien mannequin français des années 1980, égérie de Chanel, créatrice styliste de mode, de bijoux et de parfums, femme d'affaires et journaliste de mode pour le magazine Marie-Claire.

Inès de La Fressange est la fille du marquis André de Seignard de La Fressange, conseiller en investissements et de Cecilia Sánchez-Cirez, d'origine argentine, (proche parente des deux présidents de la République de Colombie Alfonso López Pumarejo et Alfonso López Michelsen1) qui devint mannequin, défilant pour Guy Laroche "afin de payer ses séances de psychanalyse chez Jacques Lacan".

Sa famille paternelle, issue de l'ancienne noblesse française, possédait la seigneurie de La Fressange, dans le Velay (en Auvergne). Son oncle, Hubert de La Fressange (né en 1923), est mort pour la France le 2 octobre 1944 à Anglemont (88700) alors qu'il participait à la libération de la localité dans les rangs du 1er régiment de marche de spahis marocains de la 2e division blindée. Sa grand-mère, née Simone Lazard, de la famille de banquiers (Banque Lazard), devint à son premier mariage la marquise Paul de La Fressange. Après la mort de son mari, elle épousa successivement Maurice Petsche puis Louis Jacquinot, deux ministres. Elle débute en 1975 à l'âge de dix-sept ans une carrière de mannequin. Elle est vite surnommée par certains « le mannequin qui parle », en raison de sa propension à discuter en plein défilé avec les journalistes présents et à afficher ses opinions sur son métier et sur la mode. La même année, photographiée par Oliviero Toscani elle apparaît pour la première fois dans le magazine Elle, puis défile pour Thierry Mugler et d'autres couturiers.

De 1983 à 1989, Karl Lagerfeld la choisit comme égérie de la maison de haute couture Chanel à Paris eu égard à sa remarquable ressemblance physique avec Coco Chanel fondatrice de la maison Chanel, disparue en 1971. Elle est le premier mannequin à signer un contrat d'exclusivité avec une maison de haute couture et à devenir une star ultra médiatisée et populaire de l'histoire de la mode, véritable icone des années 1980 par son omniprésence.

Elle est choisie en 1989 comme modèle du buste de Marianne (symbole de la Nation dans toutes les mairies françaises). En raison de son contrat d'exclusivité, Karl Lagerfeld lui demande de refuser de poser en Marianne déclarant « Je ne veux pas habiller un monument, c'est trop vulgaire ! ». Inès pose tout de même. Son contrat est cassé après une bataille judiciaire.

À 33 ans, elle épouse le 19 juin 1990 à Tarascon Luigi d’Urso, un homme d'affaires et marchand d'art italien (c'est lui qui a lancé en France la mode des mocassins à picots2), avec lequel elle aura deux filles : Nine Marie, née le 27 février 1994, et Violette Marie, née le 6 août 1999.

En 1991, associée financièrement avec le groupe de luxe Orcofi, elle crée sa griffe, « Inès de la Fressange » installe et ouvre sa propre boutique de prêt-à-porter, d'articles divers et de parfums à l'endroit même où habitait son grand-père, au 12 de l'avenue Montaigne dans le 8e arrondissement de Paris. Le succès est immédiat en France comme aux États-Unis et au Japon.

En décembre 1999, en raison d'une dilution du capital, elle est licenciée de sa propre société dont elle n'est pas actionnaire majoritaire, ses coactionnaires majoritaires prenant le prétexte qu'elle avait dessiné un pilulier pour la Jouvence de l'Abbé Soury. Elle perd les droits d’usage de ses nom, prénom et image qu'elle tente de recouvrer tout au long de cinq ans d'un vain combat judiciaire, la Cour de cassation, censurant un arrêt de la cour d'appel de Paris du 15 décembre 2004, déclarant son action irrecevable.

En octobre 2002, chez Hachette Littérature, elle publie son autobiographie : Profession Mannequin coécrite avec Marianne Mairesse, journaliste au magazine Marie-Claire.

En 2002, avec Bruno Frisoni comme directeur artistique, elle rejoint la marque Roger Vivier pour prendre en charge l'aménagement des boutiques de cette maison et en devenir l'ambassadrice. En 2013, elle a préfacé un livre sur l'univers Roger Vivier aux éditions Rizzoli.

Le 23 mars 2006, à l'âge de 55 ans, son mari Luigi d'Urso décède d'un malaise cardiaque à son domicile.

Inès de La Fressange soutient l'action de l'Association Orphelinats d'Afrique. Elle est aussi la marraine de l'Association Mécénat Chirurgie Cardiaque, association qui permet à des enfants de pays défavorisés de venir se faire opérer du cœur en France.

Pour ses 50 ans, elle fait la une de couverture de l'hebdomadaire Elle (no 3240 du 4 février 2008).

Depuis 2009, elle est en couple avec Denis Olivennes, ancien patron de la Fnac puis du Nouvel Obs et de fin 2010 à l'été 2017, d'Europe 1.

Elle coécrit en 2010 « La Parisienne » (best-seller paru dans vingt pays) avec la journaliste Sophie Gachet.

Elle reçoit le 22 janvier 2010 la médaille de Vermeil de la Ville de Paris.

En 2013, Inès de La Fressange retrouve l'usage de la marque qui porte son nom, 14 ans après en avoir été écartée. Elle reprend la direction artistique de sa griffe, grâce au rachat de cette dernière par de nouveaux investisseurs rassemblés par Fabrice Boé, directeur de la publication chez Prisma Media18.

En mars 2014, elle signe une collection pour Uniqlo. La même année, la marque Inès de la Fressange collabore également avec Citroën sur la DS 3, partenariat reconduit en 2017.

En 2015, elle est nommée aux Globes de Cristal dans la catégorie Meilleur créateur de mode.

Le 5 mars 2015, elle lance une Newsletter : « La Lettre d'Inès ».