Votre ville : LYON | Changer de ville

Un violent échange entre Christine Angot et Sandrine Rousseau

Une partie a été coupé au montage

Samedi soir, Sandrine Rousseau a dû faire face à la véhémence des chroniqueurs de l’émission On n’est pas couché, sur France 2. L’ancienne secrétaire du parti Europe Ecologie - les Verts était venue présenter son ouvrage Parler, où elle raconte comment elle a vécu l’affaire Denis Baupin. Cet ancien vice-président de l’Assemblée nationale avait été accusé de harcèlement sexuel par plusieurs femmes.

 

Au moment où Sandrine Rousseau décrit le dispositif mis en place chez EELV pour que les victimes de harcèlement sexuel puissent « appeler d’autres personnes qui ont été formées pour accueillir la parole »,Christine Angot - elle-même été victime de violences sexuelles durant sa jeunesse - explose : « Formées pour accueillir la parole, mais qu’est-ce que j’entends ? Arrêtez de dire des trucs comme ça. Nan, mais moi attendez, je retourne dans ma loge, c’est pas possible, je ne peux pas entendre des trucs pareils ! Formées pour accueillir la parole, c’est un bla-bla. […] On ne fait pas dans un parti politique la question des agressions sexuelles, enfin ! »

 

Sandrine Rousseau essaie de se défendre. Elle tente de dire qu’il faut bien que des personnes entendent le message des victimes. Mais son interlocutrice s’emporte : « Il n’y a personne. Ça n’existe pas ! C’est comme ça ! Il faut se le mettre dans la tête ! » « Mais alors, comment on fait ? » lui demande l’invitée. « On se débrouille, c’est comme ça ! », lui répond la chroniqueuse.

 

C’est à ce moment qu’une séquence semble avoir été coupée. Christine Angot aurait quitté le plateau face aux huées du public. Lorsque l’émission reprend, c’est au tour de Yann Moix de s’attaquer à la femme politique. « Doit-on tenir sur ce genre de propos plutôt des discours ou plutôt livrer une parole ? […] Les hommes politiques sont dans un autre univers, dans un autre cosmos qui est celui du discours », lui assène le chroniqueur. Ce à quoi Sandrine Rousseau lui répond, les larmes aux yeux et profondément émue : « Je ne peux pas entendre que j’ai un discours là-dessus, je ne peux pas l’entendre, je suis désolée. Vous n’imaginez pas la violence de ce que vous dîtes là. »

Cet échange a fait l’objet de vives réactions sur les réseaux sociaux. Certains appelaient même le CSA à s’emparer de l’affaire.

France 2 a tenu à souligner son engagement sur le sujet de la violence faite aux femmes. La chaîne justifie le retrait d’une partie de la séquence « pour atténuer la violence de l’échange, pour que le buzz ne masque pas le fond du sujet justement. Le résultat ne dévalorise pas Sandrine Rousseau. On a assisté à un débat sur la manière de relater l’expérience de chacune et Laurent Ruquier a fait son travail de modérateur. Ce qui est grave, c’est la violence faite aux femmes. »

Sandrine Rousseau a publié sur Facebook un communiqué, que nous vous laissons découvrir.