Véronique Sanson veut défendre la cause des femmes.

Son nouvel album sortira en fin d'année.

La chanteuse de 67 ans dévoilera prochainement son seizième opus, intitulé Dignes, dingues, donc..., et a accepté de se confier au magazine Gala. Fortement inspiré des valeurs inculquées par sa mère, cet album est un ode à la femme, même si Véronique Sanson rejette le terme de "féministe" qui lui est associé.

Si elle admet aisément qu'elle trouve "abominablement dégueulasse" la différence de salaire entre les hommes et les femmes, elle confirme également qu'il "est plus dur pour les artistes féminines" de figurer sur le devant de la scène.

"Avant le problème de la parité, il y a celui de la détestation des hommes à l'égard des femmes. Ils jurent les adorer. Je pense qu'ils les détestent. Ils ont peur. Ils sont terrorisés. Pour les hommes, une femme, c'est beaucoup de mystère, trop de choses qu'ils ne maîtrisent pas. Si pendant deux ou trois ans, les hommes pouvaient vivre dans la peau d'une femme... Ça serait formidable" se justifie-t-elle.

L'artiste en rajoute, ensuite, une couche puisqu'elle a dû faire face au sexisme après ses problèmes d'alcoolisme. "À un homme, on pardonne plus facilement son alcoolisme. La souffrance et les raisons des unes et des autres sont pourtant les mêmes. J'ai été soutien aux Alcooliques anonymes qui, contrairement aux fantasmes, n'ont rien d'une secte. J'ai voulu rendre l'amour que j'avais reçu. J'expliquais qu'il ne fallait pas avoir honte, que si on ne peut changer son passé, on peut décider de son futur".

Un point de vue tranché pour celle qui aimerait voir une femme à la tête de l'Elysée, à condition que ses qualités soient essentielles. "Les femmes n'ont pas systématiquement plus de vertus que leurs confrères" avoue-t-elle, en restant mesurée. "Il y a autant de sales bonnes femmes que de sales bonshommes. Le bien et le mal n'ont pas de sexe."