Il y a quatre ans Challenges était le premier média à décrire par le menu le scandale annuel des galettes des rois vendues par les boulangers pâtissiers français au mois de janvier et très majoritairement produites industriellement en usines. Mauvaise nouvelle pour les gourmands, en 2016 rien n’a changé. Les amateurs de frangipane continuent à être copieusement roulés dans la farine. Pire, les professionnels qui osent apporter leur témoignage sur ce sujet doivent ensuite bien souvent affronter le courroux de leurs confrères qui n’apprécient guère que l’on brise l’omerta. Les boulangers-pâtissiers français ne veulent pas entendre parler d’une éventuelle loi qui les obligerait à distinguer ce qu’ils fabriquent eux-mêmes et ce qu’ils se contentent de réchauffer ou de décongeler.
La tromperie est pourtant manifeste puisque le consommateur n’est pas informé que la galette des rois qu’il achète a été produite industriellement et livrée congelée au commerçant. Pourtant celui-ci peut se permettre d’afficher la mention « artisan » sur sa devanture, s’il pétrit lui-même le pain qu’il vend par ailleurs. Beaucoup de professionnels ont renoncé à fabriquer eux-mêmes leurs viennoiseries et leurs pâtisseries car cela demande une main d’œuvre importante et coûteuse,







































