Les débuts de Rockollection et une erreur involontaire
Invité sur le plateau de C à vous le 11 décembre 2025, Laurent Voulzy a expliqué la genèse de Rockollection, sorti en mars 1977 et devenu l’un de ses plus célèbres tubes. Ce titre, composé en collaboration avec Alain Souchon, mélange des couplets en français et des refrains empruntés à des chansons anglophones emblématiques des années 60, comme The Loco-Motion de Little Eva, A Hard Day's Night des Beatles, I Get Around des Beach Boys, Gloria de Them ou encore (I can't get no) Satisfaction des Rolling Stones.
À l’époque, Laurent Voulzy et Alain Souchon n’avaient pas anticipé les questions liées aux droits d’auteur. Voulzy a reconnu : "On ne voulait voler personne. Dans ma tête, je me disais : chacun va toucher ses droits, mais ça ne s’est pas passé comme ça." Leur objectif était de créer rapidement le morceau et de capturer l’énergie de l’époque sans imaginer que de petits extraits de neuf secondes pouvaient poser problème légalement. Cette imprécision a provoqué de longues complications avec les ayants droit.
Une bataille juridique résolue après trois ans
Les éditeurs des Beach Boys, Beatles et Rolling Stones ont rapidement demandé une autorisation formelle pour l’utilisation de leurs morceaux, car le fait de reprendre de petits extraits sans consentement constituait une violation. Voulzy a raconté avoir reçu des lettres d’avocats exigeant des droits et reconnaissant l’absence d’autorisation, ce qui a bloqué les droits de la chanson pendant trois ans.
Finalement, Laurent Voulzy a fait appel à un avocat, qui a permis de résoudre la situation et de régulariser les droits. Il a conclu avec humour en évoquant que la chanson avait presque été intitulée Thriller, ce qui aurait encore compliqué les choses : "Non, non, c’est peut-être Michael Jackson qui aurait eu des problèmes", a-t-il plaisanté. Aujourd’hui, Rockollection figure sur le best-of 21 souvenirs, retraçant les grands succès du chanteur et montrant que même les tubes peuvent cacher des coulisses juridiques complexes.
Ophélie Ruffini








































