Présent sur le plateau de l’émission Quotidien, diffusée sur TMC, David Hallyday s’est trouvé dans l’embarras. En effet, le titre "Requiem pour un fou" fait beaucoup polémique auprès des militants féministes, puisqu’il évoque un féminicide. Aujourd’hui, un tel projet semble impensable. Yann Barthès n’a donc pas hésité à interroger l’artiste à ce propos :
"C’est l’histoire d’un féminicide, et surtout de l’excuse de l’amour-passion plus fort que tout. Vous comprenez que certaines personnes trouvent ça étrange en 2025 ?".
Mal à l’aise, David Hallyday s’est justifié en ces termes : "Oui bien sûr… On est en 2025. La vie change, on évolue aussi…". Pourtant, le chanteur n’a pas hésité à célébrer ce titre en particulier, en baptisant sa tournée du même nom, malgré son immense décalage avec notre époque :
"Je trouve que c’est bien de parler de choses difficiles et de choses très dures comme ça, parce que c’est mieux que le mutisme en fait. Il faut en parler, il faut mettre le doigt sur les choses graves et sur les choses qu’il faut changer".
Il ajoute également à propos de son père, stipulant son désappointement face à une telle interrogation :
"C’est marrant, je ne suis pas sûr qu’on lui ait posé cette question à lui. Cette chanson date de 1977. Bon, c’est à moi qu’on la pose… Why not".
Certes, cette chanson peut être difficile à entendre à notre époque, mais elle fait partie intégrante de l’héritage de Johnny Hallyday :
"Je me suis dit : ‘Est-ce qu’on l’a fait ?’. […] C’est l’une des chansons préférées de son public […]. Ça fait partie des dix que les gens adorent. Je me suis dit : 'Bon allez…'".
Un choix assumé, mais pourtant discutable !
Une enfance particulière
David Hallyday ne s’en est jamais caché : cela n’a pas toujours été facile d’être l’enfant de deux légendes de la chanson française. Fils de Johnny Hallyday et Sylvie Vartan, il a vécu une enfance particulière, sous le feu des projecteurs. Pourtant, ses parents ont une immense place dans son cœur et rendre hommage à la carrière de son père était pour lui une évidence. Sa tournée "Requiem pour un fou" en est la preuve. Il y reprend ses propres chansons, mais aussi des tubes culte du Taulier. Sur scène, il revisite notamment le titre méconnu "Oh ma jolie Sarah", sorti en 1971. Il raconte à ce propos :
"Quand j’étais petit, j’écoutais ce titre. C’était l’époque de Led Zeppelin. C’est la première chanson que j’ai commencé à jouer à la batterie jusqu’à user mes mains. J’adorais le groove sur ce titre. Je l’ai jouée à la batterie au Parc des Princes avec lui pour ses 50 ans. […] C’est symbolique".
Une très belle histoire de famille !
