Cela fait plusieurs années que des rumeurs circulent autour d'un des morceaux les plus cultes de l'histoire de la chanson francophone : "Ça plane pour moi", un tube prétendument interprété par Plastic Bertand, chanteur Belge aux penchants punk-rock prononcés. "Prétendument", car plusieurs polémiques ont entouré le morceau ces 15 dernières années, la cour de justice ayant notamment statué que ce n'était finalement pas la voix du chanteur qu'on entendait sur le morceau. Près de 50 ans après la sortie du hit, Plastic Bertrand a choisi de mettre les choses au clair pour mettre fin aux rumeurs.
Une mise au point nécessaire sur "Ça plane pour moi"
En interview pour le magazine belge Télépro, le chanteur a notamment était interviewé pour savoir si c'était lui, ou son ancien producteur et compositeur Lou Deprijck, qu'on entendait sur les bandes d'enregistrement du morceau. Plastic Bertrand a commencé par rejeter en bloc toutes les rumeurs et mettre en avant son travail :
C'est des conneries ça fait depuis le début qu'on me prend souvent là-dessus, ça n'a aucun intérêt. Je faisais déjà de la musique, j'avais fait un album, j'étais batteur. Ce qu'il se passe en studio, ce n'est pas du tout ce qu'on peut imaginer. La réalité, c'est que je suis un artiste, avant-hier. C'est bien moi qui chante sur le titre. C'est moi qui chante et qui danse aussi.
La cour de Bruxelles avait d'ailleurs statué en 2006 sur le fait que le chanteur était désormais "le seul interprète légal du morceau". Il affirme que ce qui a semé le trouble dans l'esprit des gens, c'est les déclarations faites dans lesquelles il parle du travail de Lou Deprijck sur le morceau, lors d'une interview précédente dans laquelle il affirmait que que ce dernier avait produit le single et fait quelques pistes vocales dessus. Une expertise avait également prouvé que ce n'était pas la voix du chanteur qu'on entendait sur les bandes d'enregistrement du morceau. Dans les colonnes du Soir, en 2020, Plastic Bertrand expliquait à propos de son producteur :
Mais c’est moi la victime. Je voulais chanter mais il m’interdisait l’accès au studio. J’étais coincé, j’étais sa merde. Il a gerbé sur moi. Je l’ai déjà attaqué pour diffamation en France mais j’ai perdu car je le traitais d’escroc.
C'était pourtant bien le chanteur qui avait chanté le titre pour la première fois dans une émission animée par Michel Drucker, en 1977. A l'époque, il avait même fini par déclarer à la presse :
Moi, je veux bien dire que ce n’était pas ma voix, mais il faut alors aussi dire que tout cela a été monté de toutes pièces par Lou Deprijck après mon passage télévisé chez Drucker. Il m’a demandé de fermer ma gueule en échange de 0,5 % des droits, en me promettant qu’il ferait avec ma voix une nouvelle version. Ce qu’il n’a jamais fait bien sûr.
Si ce n'était donc peut-être pas la voix de Plastic Bertrand sur le morceau que vous avez pu entendre à la radio, ou encore au cinéma dans "Le Loup de Wall Street" ou "La Casa de Papel", le chanteur n'a rien à voir là-dedans, il s'est fait floué comme vous, et surtout, c'est bien lui le chanteur original du morceau. Fin de l'histoire !