Louane sur ce trouble dont elle souffre : "Ce n’est pas un choix, c’est très difficile. On ne peut pas le contrôler"

Louane sur ce trouble dont elle souffre : "Ce n’est pas un choix, c’est très difficile. On ne peut pas le contrôler"
La chanteuse est suivie depuis l'âge de 8 ans pour son TDAH.

Pour Télé 7 Jours, la chanteuse se livre sur son trouble déficit de l’attention.

En juillet, Louane dévoilait la réédition de son dernier album "Sentiments". Une sortie qu’elle accompagnait du clip de son titre "Pardonne-moi", un single où la chanteuse fait face à ses démons et ses excès. Le visuel s’ouvre notamment par la définition de TDAH, trouble déficit de l’attention ou hyperactivité. À l’affiche du film "Marie-Line et son juge" le 11 octobre prochain, elle se confie justement à Télé 7 Jours sur ce trouble dont elle souffre depuis l’enfance.

"Ce n’est pas un choix, c’est très difficile. On ne peut pas le contrôler, explique la chanteuse. Ça crée une instabilité émotionnelle. On a besoin d’une attention qui est vraiment énorme. Et en ce qui me concerne, il s’accompagne d’hyperactivité, qui se traduit par énormément d’agitation. Ça impacte ma vie de tous les jours. Mais j’ai beaucoup de chance, car, aujourd’hui, je ne le cache plus et je suis entourée de gens qui le comprennent. Ils m’aident beaucoup". Diagnostiquée à l’âge de 8 ans, les débuts ont été compliqués, marqués par une incompréhension de ce trouble. "On voulait me scotcher à une chaise, lance-t-elle. Et ça, c’est vraiment une idée de merde !"

"Il n’y a rien de mieux que d’aller voir un psy"

Un tabou pour Louane, qui en souffrait déjà à l’école. "Ça ne passe pas trop à l’école, et encore moins avec les camarades. Ça crée du rejet. Qui s’accentue et devient clairement du harcèlement. Petit à petit, ça déborde : troubles alimentaires, anxiété... J’ai fait beaucoup de crises d’angoisse, pendant toute ma vie. Aujourd’hui, j’en fais moins".

Si elle ose en parler aujourd’hui, c’est pour elle mais aussi pour tous les autres personnes souffrant de ce trouble : "Avant, j’avais peur d’en parler. Notamment à cause de la presse. Et, un jour, je me suis réveillée en me disant que je ne sauvais pas des vies, et que si un gros titre moche sortait, eh bien, je m’en foutais, parce que je sais qui je suis". Elle poursuit : "Je l’ai fait parce que je me suis rappelée que, petite, j’avais l’impression d’être un alien et que personne n’était comme moi".

Une façon de montrer que personne n’est seule et qu’il est important d’en parler, de chercher l’aide nécessaire. Louane conclut : "Il n’y a rien de mieux que d’aller voir un psy, une personne neutre, extérieure à votre situation, sans jugement, qui vous aide à vous décharger de ce que vous ressentez. Je le fais aussi pour ma fille. Je ne veux pas que tout ce que je ressens, mes névroses, ma tristesse, mes maux, mes douleurs, ce que j’ai vécu... atterrissent sur ses épaules."