Zazie revient sur ses collaborations avec Christophe Willem, Pascal Obispo, Johnny Hallyday et Calogero

Zazie revient sur ses collaborations avec Christophe Willem, Pascal Obispo, Johnny Hallyday et Calogero
Zazie a collaboré avec Pascal Obispo pour Johnny Hallyday.

Avec, à chaque fois, de belles anecdotes.

Invité de l'émission "Le monde d'Elodie" sur France Info, Zazie s'est longuement livrée. Sur son rôle de mère, sur l'histoire derrière son tube "Zen". Mais elle est aussi revenue sur son travail avec d'autres artistes. Elle a notamment évoqué Christophe Willem, Pascal Obispo, Johnny Hallyday et Calogero et il est très intéressant de noter que derrière de grandes chansons ou de grandes collaborations se cachent des anecdotes peu connues qui font tout le sel aussi de ces morceaux, que la musique n'est pas aussi simple que ça, que c'est parfois un défi voire une épreuve mais aussi de bonnes surprises et on remercie Zazie de lever le voile sur ce type d'anecdotes.

Christophe Willem

J'avais même l'intention de lui dire non ! J'ai commencé par lui dire non. C'est-à-dire qu'Olivier Schultheis m'avait parlé du fait que Christophe Willem disait qu'il aimerait bien travailler éventuellement avec moi, etc. Je lui dis : bah écoute, il est charmant ce jeune homme. Moi, j'avais complètement craqué en regardant la Nouvelle Star, mais je vais lui dire que ce n'est pas possible. "Oui, mais tu sais, il est vraiment sympa". Je lui répondu : faisons un déjeuner, je vais lui dire que ce n'est pas possible. Je trouvais ça un peu moche de lui prendre un déjeuner pour lui dire : pas possible, mais bon, finalement, ça a lieu. Je lui dis que je reste une demi-heure, etc. Je reste une demi-heure, il était là en train de manger et tout en mangeant, je lui demandais ses goûts musicaux, mais comme ça, on parlait un peu poliment. Il me disait par exemple : "J'adore... " et puis il chantait et ne terminait pas : "Tiens, elle est bonne la salade". C'était aussi fluide que ça, il parlo-chantait, il chanto-parlait, j’ai rarement entendu une voix comme ça. Donc, du coup, je me suis entendu répondre : d'accord, mais on essaie sur une, tout en me disant : mais pourquoi tu dis ça ? Et puis en fait, on en a fait deux, trois ou quatre : Jacques a dit (2007), Safe text (2007), Lovni (2014) et plus tard Nos balles perdues (2017).

Pascal Obispo et Johnny Hallyday

Pascal Obispo avec qui j’avais travaillé au tout début puisqu’on a signé à peu près en même temps avant qu’il ne soit connu et que je n’avais jamais trop lâché de vue, m'appelle un soir d'août. Il me dit : "Bonsoir, qu'est-ce que tu fais ?" Je lui ai répondu que je m'ennuyais. "Euh, est-ce que tu pourrais donc faire une chanson ? Ce serait pour l'ouverture du Stade de France". J'ai dit : d'accord, mais de qui ? "Eh bien de Johnny. Et si tu pouvais nous livrer ça pour hier, c'est-à-dire demain, ce serait très commerçant. Allez, bonne nuit !" Mais vraiment. C'était une des premières fois où je travaillais le texte sans avoir de mélodie. Je n'aime pas ça du tout. Donc je me suis fait une mélodie dans ma tête. Il valait mieux qu'il n'y ait pas trop de témoins parce que j'étais en train de déambuler et d'essayer de faire Johnny, donc ça ne voulait rien dire. Je me suis fait une liste de ce que m'évoquait Johnny. J'avais envie de lui faire un texte de gladiateur. On était au Stade de France tout de même ! C'est ce que j'ai fait. J'ai envoyé les paroles à Pascal Obispo le lendemain. Dans la semaine, je reçois un fax de Johnny qui me dit : "Elle n'est pas mal cette chanson". Et puis je me suis retrouvée trois mois après, en l'entendant avec moult fumigènes au Stade de France, ça ne voulait rien dire, c'était magique !

Calogero

Calogero, ce serait comme une correspondance de loin. Ça l’a été pour Pomme C et ça l’est encore, c’est-à-dire qu’en même temps, on s’envoie des vrais messages avec nos vraies voix à n’importe quelles heures du jour et de la nuit. On ne se répond pas toujours à trois heures du matin, mais on a vraiment la même passion pour la musique, pour en tous cas cette partie-là de composition. Donc, il n’y a pas d’heure ! Je me souviens d’une fois, où je lui avais envoyé un bout de texte et puis en général, je lui chantais le début et là, il décroche. Il était à une soirée donc, j’entendais les beats de la musique derrière lui. C’était difficile qu’il m’écoute, mais j’étais fière de mon texte ! Je lui ai dit : oh, c’est dommage que tu ne l’écoutes pas comme c’était vraiment bien. Il me répond : "Attends, je m’enferme dans les toilettes". Il s’est enfermé dans les toilettes pour essayer d’entendre… Donc, on est riches de tous ces moments-là qui sont géniaux, quoi !