Gérard Lenorman n'est pas connu pour un chanteur engagé comme on pourrait le dire de quelqu'un comme Bernard Lavilliers par exemple. Pourtant, il n'a pas vraiment la langue dans sa poche et dans son dernier album "Le goût du bonheur", il a un morceau qui revient sur les hommes politiques, "Le cul entre deux chaises", un titre dont il a parlé avec nos confrères de l'Union à qui il a expliqué sa vision actuelle.
"Les gens souffrent beaucoup du mensonge. Cela fragilise l'intelligence générale des peuples et la bonne foi. Je suis convaincu que la télévision est une boîte à mensonges. Les chaînes disent toutes les mêmes choses, mais sont parfois en désaccord sur la météo qu'il fera demain."
En 1979 déjà, il traitait de ce sujet dans un titre plein d'humour, "Si j'étais président" dans lequel il chantait :
"Mickey premier ministre, Tintin à la police, Picsou aux finances, Zorro à la justice et Minnie à la danse."
Mais force est de constater qu'aujourd'hui, la vie politique le fait beaucoup moins rire. Simplement lucide, le constat qu'il fait est amer.
"Les politique, c'est eux qui ont le pouvoir. Ils disent beaucoup de conneries. On ne sait pas ce qu'ils font et ce qu'ils sont. Il y a des gens qui ont une bonne tête, on leur fait confiance et puis on est déçu ! La politique ne devrait pas toujours continuer."
Et pourtant, dans la même interview, il s'est dit heureux, ce qui lui permet de passer outre ses vicissitudes de la vie politique.
"Aujourd’hui, je suis le plus heureux des hommes. Je continue d’exercer le métier de mes rêves et on me remercie chaque jour pour mes chansons. Je n’ai pas de raisons de pleurer. J’ai conscience d’être un bonhomme de rien du tout mais je suis fier de ma carrière. Je suis respecté par des millions de gens et c’est gratifiant."
Il résume bien la situation, non ?