Soprano : son appel au vote “contre la haine”

Soprano : son appel au vote “contre la haine”
Soprano a peut-être toujours le sourire, mais il n'a pas sa langue dans sa poche.

Hors de question de rester silencieux pur Soprano.

Après la dissolution de l'Assemblée Nationale prononcée par le président Emmanuel Macron, les français sont appelés à passer une nouvelle fois aux urnes pour élire les députés qui siègeront à l’Assemblée, pour y voter les lois. Un moment important de notre politique intérieure et à ce titre, de nombreuses prises de parole ont eu lieu de la part de personnalités publiques, notamment pour appeler les français à voter (une personne sur deux s'est abstenue lors des élections européennes il y a deux semaines). Cette fois, c'est Soprano qui a décidé de prendre la parole sur ce sujet brûlant.

Le chanteur/rappeur vient d'ailleurs de sortir son nouvel album nommé "Freedom", ce 21 juin 2024. Mais l'actualité politique semble avoir pris le pas sur l'actualité culturelle, dont on parle très peu ces derniers jours. Sur la chanson éponyme, l'artiste prend fermement position contre le Rassemblement National : "Combien de bulletins dans les urnes sont devenus amnésiques ? Si le FN n'est pas raciste, c'est qu'R. Kelly est féministe. La stratégie des cons, c'est de faire croire qu'on est des camps. La stratégie des camps, c'est de faire croire qu'on est tous cons. Alors qu'il y a des bons beaucoup plus qu'il n'y a de cons. Au lieu de faire des raccourcis, il serait temps de faire des ponts", chante-t-il.

Invité sur l'émission "Bonjour !" diffusée par TF1, le rappeur a été interrogé au sujet de ses paroles. Il a immédiatement tenu à expliciter ses propos, tout en admettant qu'il ne parlait pas exactement du Rassemblement National, mais bien de son ancêtre, le RN, afin de faire un petit rappel historique aux jeunes qui ne connaissent pas forcément cette histoire. Il explique ensuite son sentiment personnel un peu plus en détails.

Je suis de la génération qui a vécu les colleurs d'affiches à Marseille, Ibrahim Ali. C'était un ami qu'on connaissait nous, j'étais très jeune, j'avais 15 ans. Quand on nous a dit que des colleurs d'affiche ont tiré sur un de nos collèges parce qu'il était noir... Nous, ça nous a marqués. On en arrivait là ? Les gens, avec la couleur de peau, la religion, ils sont en train de mettre tout le monde dans le même bateau ? Un jeune de 17 ans est mort. Hier, on entend une histoire horrible d'une petite... Je me dis : là, ça va trop loin. Ça va trop loin.

On ne peut qu'être d'accord avec Soprano : ça va beaucoup trop loin.