Pour un artiste qui réussit, combien reste dans l'ombre ? Et si, aujourd'hui, notamment grâce aux réseaux sociaux, les télé-crochets et le streaming certains artistes arrivent à percer assez tôt, ce n'a pas toujours été le cas pour d'autres générations. Philippe Katerine est de celles-là. Avant le succès, le chanteur a connu le monde du travail et la précarité. On était loin des strass et des paillettes comme il l'a raconté dans l'émission "Moonwalk" de France.tv Slash.
"J'ai travaillé en usine, j'ai collé des autocollants sur des pare-brises, j'ai coupé des poulets, j'ai été prof de sport..."
Evidemment, c'étaient ce que l'on appelle des "jobs alimentaires" pour celui qui se rêvait chanteur et qui a connu ses premiers succès ailleurs qu'en France. S'il arrivait à gagner de l'argent, cela ne suffisait pourtant pas à le faire vivre.
"Ça a marché au Japon. Il y avait une chanteuse japonaise qui me demandait des chansons. Là, je recevais des commandes, c'était 15 000 francs la chanson. Et j'avais ma valise en cash. Je recevais la liasse, je n'en revenais pas."
Et puis, Philippe Kaerine est devenu papa pour la première fois, en 1993. Là, les tensions financières se sont faites plus forte et la situation a été compliquée à gérer.
"Quand ma fille est née, j'habitais chez ma soeur, se souvient-il. Donc ça tournait mal, fallait s'accrocher un peu. J'étais à l'accueil des taxis à ce moment-là. Il fallait que je trouve de l'argent. Il y a des concerts qui m'ont sauvé la mise. Mais quand on a une bouche à nourrir, ça change tout. Tu n'as plus le choix, il faut arrêter les conneries. Ce n'était pas évident car c'était précaire ma situation."
Depuis, la carrière du chanteur a décollé et il a pu oublier ses soucis. Mais cela lui a sans doute permis de garder les pieds sur terre...