D’où vient la phobie du nombre 13 ?

Pour tous les Triskaïdékaphobe

Le nombre 13, pour certains, porte bonheur. Mais pour la majorité des superstitieux, il est synonyme de malchance, voire de malheur. D’où vient cette croyance ? On ne connaît pas exactement les raisons mais plusieurs pistes sont ouvertes :

  • La première raison est mathématique. Le nombre 12 est divisible par 1, 2, 3, 4, 6 et 12 alors que 13 n'est divisible que par 1 et par lui-même seulement. Treize est donc plutôt source de déséquilibre et tombe dans une portion opposée du divin, et marque une évolution fatale vers la mort, vers l'achèvement d'une puissance et d'un accomplissement.
  • Des historiens pointent une croyance rurale païenne autour de 13 cycles lunaires entre la « mort » de la nature en hiver et sa « renaissance » au printemps. Une symbolique par ailleurs très proche de le 13e arcane du tarot de Marseille, représentant la Mort avec sa faux, interprétée comme la fin d'un cycle, mais aussi comme l'amorce d'un renouveau. Quant aux Grecs et aux Romains, pour eux, le 13 est le nombre qui, par son unité de trop, vient rompre l'harmonie que le nombre 12 est censé représenter. Ainsi, les deux mythologies lui attribuent un effet délétère.
  • Enfin, lors de la Cène, le fameux dîner entre Jésus et ses douze apôtres, il y avait treize participants. Le traître, Judas, est considéré comme le treizième, celui de trop. On retrouve d'ailleurs, dans la mythologie nordique, un funeste dîner entre les dieux au cours duquel un treizième invité, surprise, le dieu du mal, tue le fils du valeureux dieu des guerriers Odin.