Pierre Arditi et Emmanuelle Devos défendent Woody Allen et Catherine Deneuve

Hier dans C à vous

Pierre Arditi et Emmanuelle Devos étaient tous deux invités dans C à vous, hier, sur France 5. Les deux comédiens sont revenus sur la tribune publiée par un collectif de femmes, dont Catherine Deneuve, dans Le Monde et sur la polémique Woody Allen.

Les deux acteurs ont tout d’abord tenu à défendre Woody Allen, accusé par sa fille adoptive d’agressions sexuelles. Un certain nombre de personnes ont appelé à boycotter le réalisateur. Une honte pour Emmanuelle Devos : « Il y a un mouvement qui est très important, c’est très bien. Mais alors mais je regarderai toujours des films de Woody Allen et de Polanski. Sinon, on ne peut plus rien regarder. Il faut décrocher le Caravage, il faut brûler Sade… »

Pierre Arditi pousse lui aussi un coup de gueule : « On n’est pas en Amérique ici ! On est en Europe, c’est pas pareil. L’art n’a pas à recevoir des leçons de morale d’un certain nombre de ligues intégristes et hystériques qui débordent complètement du sujet – même si la démarche originelle est à défendre et je la défends bec et ongles. Le premier mec qui emmerde une femme en se frottant ou autre, si je le vois, je lui mets mon poing dans la gueule ! » Il continue : « Les femmes ont droit de vivre tranquillement, librement, ce qu’elles ont décidé de vivre et ce qu’elles n’ont pas décidé de vivre. On n’a pas à leur forcer de le vivre. Après, quand on commence à dériver sur l’art ou sur une manière dont il faudrait que nous vivions. On va nous dire ce qu’il faut qu’on lise, quelle peinture on doit aimer, quelle peinture on doit foutre à la poubelle… Mais qu’est-ce que c’est que cette histoire ? J’interdis à quiconque d’exiger de moi de vivre autrement que ce que j’ai choisi. »

Pierre Arditi a ensuite tenu à défendre Catherine Deneuve, qui avait publié, avec un certain nombre de femmes, une tribune dans Le Monde affirmant le droit d’être importunées. La comédienne avait ensuite fait paraître une lettre ouverte dans Libération pour se défendre des attaques qu’elle recevait. Pierre Arditi a lu un texte qui ressemblait étrangement à cette lettre. Il déclare : « C’est un peu dans la même veine que ce qu’a écrit dans Libération Catherine Deneuve, qui est d’ailleurs parfaitement irréprochable. » Il précise : « 450 ans avant Catherine Deneuve, c’est Molière qui a écrit ça ». Ce monologue, tiré du Misanthrope, lui a été envoyé par le journaliste et animateur de CNews, Pascal Praud. « Il a très bien fait, conclut-il, je ne me souvenais plus de ce texte foudroyant ».