Enfant star : reconnaissez-vous ce comédien ?

Il a fait craquer Sophie Marceau dans la Boum 2

Lambert Wilson, né le 3 août 1958 à Neuilly-sur-Seine, est un acteur, metteur en scène et chanteur français.

Fils de l'acteur et metteur en scène Georges Wilson, Lambert Wilson est révélé dans les années 1980, notamment par son rôle dans le film Rendez-vous d'André Téchiné. Il alterne depuis films grand public et production plus intimistes, et est également apparu dans des films américains.

En 1977, Lambert Wilson débute au cinéma dans Julia, sous la direction de Fred Zinnemann. Deux ans plus tard, il tient son premier rôle dans un film français avec Le Gendarme et les Extra-terrestres, de Jean Girault, dans une scène restée culte face à Maurice Risch. Toujours motivé par son désir de travailler dans le cinéma américain, il obtient son premier grand rôle en 1982 dans Cinq jours, ce printemps-là (Five Days One Summer), réalisé par Fred Zinneman qui l'avait fait débuter à l'écran, et où il donne la réplique à Sean Connery. Le film est cependant un échec commercial, tout comme, l'année suivante, Sahara, dont il partage l'affiche avec Brooke Shields.

C'est finalement dans son pays natal qu'il trouve durablement le succès : après une apparition dans La Boum 2, il tient en 1984 un rôle important dans La Femme publique d’Andrzej Żuławski. L'année suivante, il est remarqué dans Rendez-vous, d'André Téchiné : son interprétation d'un personnage tourmenté lui vaut une nomination au César du meilleur acteur. Dans ses films suivants, il joue des personnages romantiques (Rouge Baiser) ou au contraire inquiétants (L'Homme aux yeux d'argent). Il a à l'époque du mal à gérer sa nouvelle célébrité et, s'il apprécie de jouer des rôles torturés, se trouve « totalement lisse » quand il interprète des rôles « plus conventionnels ». Il a alors le sentiment d'être catalogué comme le « bellâtre de service », une image dont il met plusieurs années à se défaire.

En 1987, il apparaît dans Chouans !, de Philippe de Broca, et enchaîne l'année suivante avec Les Possédés de Żuławski et avec El Dorado de Carlos Saura, puis avec La Vouivre, adapté et réalisé par son père Georges Wilson. Mais sa carrière est alors ralentie par une série d'échecs commerciaux. En effet, poussé par ce qu'il considère après-coup comme une sorte de snobisme, l'acteur cherche à l'époque à apparaître dans des films de prestige, qui ne remportent cependant pas le succès escompté : ni Les Possédés, ni surtout El Dorado, ne trouvent leur public. Le Ventre de l'architecte de Peter Greenaway est salué par la critique mais ne touche qu'un public limité. Lui-même estime par la suite qu'il est apparu dans les films ratés de grands réalisateurs.

En 1989, il joue le rôle de l'Abbé Pierre dans Hiver 54, l'abbé Pierre. Cette interprétation saluée par la profession lui vaut le Prix Jean-Gabin, qui récompense les espoirs du cinéma français et est à nouveau nommé aux César. Il racontera par la suite que, bien que méfiant vis-à-vis des dogmes religieux (« Les religions créent les guerres. La foi engendre de l’amour »), il s'est fait baptiser pendant le tournage du film par l'Abbé Pierre, dont il aimait « toutes les valeurs ».

Malgré le succès d'estime que lui vaut cette prestation, il est moins présent à l'écran dans la première moitié des années 1990. Plusieurs de ses films passent inaperçus, notamment L'Instinct de l'ange, de Richard Dembo, qui subit un échec cinglant. Il passe alors trois ans sans tourner. Il se souvient par la suite avoir été considéré comme ce que les Américains appellent un « box-office poison », c'est-à-dire un acteur dont la présence à l'écran garantit l'échec commercial.

Pendant cette période, il se produit au théâtre, et enregistre un album de chansons. Il revient à l'écran en tenant des rôles secondaires dans des productions prestigieuses, comme le film historique en costumes Jefferson à Paris (1995) de James Ivory. C'est en jouant sur des registres légers qu'il retrouve les faveurs du public, notamment grâce au film musical On connaît la chanson (1997) d'Alain Resnais, puis à la comédie Jet Set (2000) de Fabien Onteniente. Les succès populaires de ces films lui valent de revenir au premier plan.

Il est également employé à nouveau par le cinéma américain : il est le « Mérovingien » dans Matrix Reloaded (2002) et Matrix revolution (2003), puis apparaît notamment aux génériques de Prisonniers du temps (2002) et Catwoman (2004), réalisé par son compatriote Pitof. Par la suite, déçu par cette deuxième expérience américaine, il déclare : « Je ne peux plus les saquer. Pas les américains, bien sûr, mais les gens de Hollywood. J'avais rêvé d'y travailler sans connaître la réalité ». En France, il continue d'apparaître dans des films grand public, tels les comédies L'Anniversaire et Palais royal !, tous deux sortis en 2005. Il ne dédaigne cependant pas les expériences plus atypiques et, en 2006, joue dans le film de science-fiction Dante 01 de Marc Caro. Il tourne également pour la télévision, notamment en 2004 dans le téléfilm Colette, une femme libre, réalisé par Nadine Trintignant.

En 2010, il interprète le personnage principal du film Des hommes et des dieux, succès critique et public pour lequel il est à nouveau nommé au César du meilleur acteur. Il interprète ensuite le rôle du comte de Chabannes dans La princesse de Montpensier.

En 2012, on le voit dans le film d'aventure comique Sur la piste du Marsupilami, réalisé par Alain Chabat. Il poursuit avec d'autres rôles importants au cinéma, alternant comédies et films dramatiques, de même que films d'auteur et grosses productions. En 2016, il incarne le commandant Cousteau dans le film L'Odyssée.

 

La carrière théâtrale de Lambert Wilson est riche : Ashes d'Harold Pinter en 1998, L'Amour de l'Amour, La Machine Infernale, La Célestine, Eurydice, Ruy Blas. Il s'est mis en scène dans Les Caprices de Marianne en 1994 et dans Bérénice, avec Kristin Scott Thomas, en 2002.

En 2010, il est sur la scène du Théâtre du Châtelet dans la comédie musicale de Stephen Sondheim A Little Night Music.