Claude Guéant : hué dans ONPC

« Mes revenus n’étaient pas fantastiques »

Claude Guéant avait déjà déchaîné les foudres de l’opinion public en comparant, il y a une semaine, son revenu en tant que directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy entre 2002 et 2004 à celui d’un coiffeur. « J'ai fait le calcul de ce que je percevais en tant que directeur de cabinet du ministère de l'Intérieur. Traitement et primes comprises : 27 euros de l'heure ! Hein, bon... C'est ce que mon coiffeur perçoit en une demi-heure », avait-il affirmé sur CNews.

 

Samedi, sur le plateau d’On n’est pas couché, l’ancien ministre de l’intérieur confirme que ses « revenus n’étaient pas fantastiques ». Il est instantanément hué par le public. Il précise que son salaire ne lui permettait pas de vivre correctement et qu’il avait pour cela besoin d’un certain nombre de primes. Pour comparaison, dit-il, « un avocat de moyenne réputation gagne 400 euros de l’heure. »

 

Or, l’homme politique a été condamné en janvier à deux ans de prison, dont un an ferme, dans l’affaire des primes en liquide, ainsi qu’à 75 000 euros d’amende. L'accusation déclarait qu'il s'était versé chaque mois 5000 euros de primes, qui s'ajoutaient à un salaire de 8000 euros et à des indemnités de 2200 euros, lorsqu'il était directeur de cabinet. Claude Guéant n’est par contre pas allé en prison – les peines de moins de deux ans sont aménageables – mais il a interdiction d’exercer toute fonction publique pendant 5 ans.